Où commence l'amour lorsque nous venons sur terre ?

Notre lien avec notre mère est symbiotique, nous partageons notre respiration, notre nourriture et notre boisson à travers son utérus tout en ressentant ses états émotionnels. La première séparation que nous subissons est celle de la naissance, où nous commençons à prendre conscience de notre individualité et du fait que nous ne sommes pas une extension de notre mère. Au fur et à mesure que nous grandissons et que nous nous découvrons, la pureté de l'amour inconditionnel que nous connaissions autrefois est obscurcie par la nature conditionnelle de l'affection de nos parents. Nous apprenons ce qui est acceptable ou non, recevons des louanges ou des reproches, nous familiarisant ainsi avec le concept de dualité. Que nous apprenions ou non nos limites, nous restons liés à l'amour de notre mère.

Les blessures non cicatrisées de l'âme de sa famille font obstacle à l'acceptation, à l'amour, au soutien, à l'affection, à la sécurité et à l'amour inconditionnel dont vous avez besoin pour vous épanouir en tant qu'enfant. L'absence de ces aspects fondamentaux de l'amour inconditionnel peut être accablante pour un enfant, qui peut avoir recours à des comportements adaptatifs tels que le perfectionnisme, le fait de plaire aux gens ou l'isolement pour faire face à ce manque.

En vieillissant, nous formons des mécanismes d'adaptation qui restent en nous à moins que nous ne remédiions aux blessures émotionnelles qu'ils ont causées. Inconsciemment, ces mécanismes nous conduisent vers des partenaires qui présentent des similitudes avec nos parents. Ce cycle est l'occasion de traiter nos traumatismes passés et de trouver la guérison. Si notre relation avec un partenaire échoue, nous continuons à chercher des occasions d'apprendre et de grandir avec quelqu'un de nouveau.

Une autre forme d'amour apparaît lorsque nous cessons de rechercher cette plénitude intérieure à travers notre partenaire et que nous commençons à guérir notre propre plénitude intérieure. Car ce n'est que lorsque nous aimons et acceptons inconditionnellement notre vraie nature, nos qualités et nos côtés sombres que nous pouvons aimer du fond du cœur. Lorsque nous cessons d'essayer d'être parfaits, de plaire ou de nous retenir. Lorsque l'amour dans nos cœurs peut circuler pleinement, nous pouvons nous reconnaître dans chaque personne. Plus nous développons l'amour pour nous-mêmes, plus il nous est facile de ressentir de l'amour pour un autre être humain. Il est également plus facile de partager l'amour avec les autres. Car c'est en partageant l'amour que l'on multiplie le partage.

Dans une relation amoureuse, nous rencontrons notre propre vulnérabilité et, en la partageant, nous construisons l'intimité. Les personnes polyamoureuses peuvent ressentir l'amour de plusieurs personnes en même temps et entretenir plusieurs relations amoureuses étroites. Plus d'amour signifie plus de miroirs à regarder. Dans une relation polyamoureuse, il n'est plus possible d'éviter ses côtés sombres. Vous les rencontrez inévitablement.

Même dans une relation monopolistique, vous ne pouvez pas éviter de déclencher votre partenaire sur votre autre moitié. Tout défi amoureux vous invite à faire face à vos côtés sombres et à les exposer à la lumière. Cela vous oblige à vous confronter à votre problème. Souvent, le processus de guérison sous-jacent se situe à un niveau existentiel et touche à des questions telles que le droit d'être, le désir d'être entendu, d'être vu et d'être autorisé à être présent. Transformer ces croyances profondes est la tâche que nous voulons inconsciemment éviter.

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Jusqu'à présent, tout va bien

Rachida Kacimi